25 décembre 2014
Vous pouvez lire la suite de ce chapitre dans le roman graphique La sobriété volontaire. Une année sans alcool (2015, 2018)
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Jean-Marc s’est déchargé le cœur la semaine dernière et m’a révélé à quel point ma sobriété le dérangeait. Pourtant, au début de l’année, il semblait le prendre vraiment bien et faisait beaucoup d’efforts pour me soutenir. Il en faisait même un peu trop. Mais voilà que maintenant, après tous ces mois de silence, ma sobriété le dérange. Je pense que c’était le cas depuis déjà un bon bout de temps et qu’il n’osait rien dire, car dans les jours qui ont suivi, il n’a pas arrêté de m’en parler. Tous les jours, tout le temps, partout. J’ai l’impression de retrouver les sermons de mes parents…
Ah ! Voilà ! Le chat est sorti du sac ! C’est son party de Noël qui le stresse. Il ne veut pas que les gens remarquent que je ne bois pas et qu’on se mette à me poser des questions. Ou encore, il a peur de ce que les gens penseront de moi. Mais par-dessus tout, je crois, il veut surtout boire en joyeuse compagnie. Est-ce que d’être avec quelqu’un qui ne boit pas du tout dans un party, c’est vraiment plate ? Je ne me rappelle même plus ce que je pensais de ça quand, moi aussi, je buvais. C’est vrai que de toute façon, ma résolution finit dans deux semaines. Qu’est-ce que je devrais faire ? Si près du but ?
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11 mois ? 11mois !!! Ça veut dire que dans un mois, un tout petit mois, je pourrai dire que j’ai tenu ma résolution pour 2014 : une année sans boire d’alcool ! J’ai de la misère à y croire ! J’ai recompté les mois, trois fois. Mais oui, 11 mois sans prendre une seule goutte d’alcool. C’est vrai qu’à différentes occasions, je suis souvent passée proche de… craquer. Surtout au début. Mais j’ai su résister.
Mais voilà que tout près du but, c’est mon chum qui n’en peut plus.
Ça, c’est passé, hier soir. Jean-Marc est venu souper à la maison. Un petit repas à deux, sans raison spéciale. Pas de chandelles, pas de musique, pas de mets élaborés. Un vrai petit souper pépère. J’avais préparé un bon poisson. (Petite parenthèse : Moi, je me dis, pourquoi inventer des lundis sans viande quand dans l’histoire du Québec et la mémoire de nos mères, il y a les vendredis maigres ? Bon, c’est une autre histoire, ça.) Donc, un petit souper tranquille à deux, à la maison. Jean-Marc était passé par une crémerie du marché Jean-Talon et s’était laissé tenté par plusieurs fromages à saveur accentuée du Québec. Puis, il avait choisi à la SAQ juste à côté (c’est bien commode) un bon vin rouge bien corsé pour accompagner son bel éventail de fromages. Comme mon chum aime être un connaisseur en vins, il avait eu une longue discussion, d’abord avec quelques employés de la crémerie, ensuite avec deux autres « experts » de la SAQ, avant de faire un choix.
Après le poisson, Jean-Marc dispose ses fromages, qui attendaient, bien sûr, à la température de la pièce, sort une baguette neuve, dorée et bien croustillante de son sac de papier, débouche sa bouteille de vin choisie avec grande expertise et beaucoup d’amour et pose sur la table… DEUX coupes à vin.
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Les jours raccourcissent, la lumière change et ça commence à sentir la neige.
Moi, j’aime bien novembre et j’attends avec joie la première neige toute blanche, cette neige qui donne un air de propreté à tout notre paysage urbain, celle qu’on n’aura pas vraiment besoin de pelleter, car elle ne restera pas.
Le petit chaton que j’ai recueilli au milieu d’une tempête de neige l’hiver dernier, lui, est resté. Un petit minou d’hiver, frileux et possessif… Mais un bon compagnon. Un peu comme mon chum.
Ce matin, assez tôt, j’ai eu un appel un peu surprenant de Denise. Je n’avais pas eu de ses nouvelles depuis un bon bout de temps. C’est qu’elle avait du mal à composer avec ma sobriété. Elle se sentait toujours mal de boire devant moi. J’avais beau lui dire que ça ne me dérangeait pas du tout, elle préférait m’éviter. Et quand on se rencontrait par hasard chez des amies, elle me disait toujours, un verre à la main : « Je sais bien que moi aussi, je devrais arrêter de boire ». Ma seule présence semblait être à ses yeux un constant reproche de son comportement face à l’alcool. Éprouvant, pour l’une et pour l’autre.
Alors, quand j’ai reconnu sa voix au téléphone, j’ai été étonnée. Elle avait quelque chose à m’annoncer.
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Si arrêter de boire constitue un grand défi, perdre du poids ne donne certainement pas sa place. Pourtant, si j’ai été capable de me passer d’alcool pendant maintenant 10 mois, ne devrais-je pas être capable de me priver un peu côté nourriture et perdre 15 lb ? Bien sûr, la situation est
différente. Je ne peux pas arrêter de manger complètement !
N’empêche qu’il y a des similitudes dans les deux défis et certains comportements que j’ai développés au fil des mois dans mon cheminement de sobriété pourraient peut-être m’être utile dans mes efforts de perte de poids.
Mais il faut d’abord que je fasse un petit bilan des dix mois qui viennent de s’écouler pour en extraire les principaux moyens que j’ai utilisés pour arrêter de boire. De cette réflexion est sortie ma liste de dix conseils pour arrêter de boire.
1. Ne pas faire la girouette
2. Se donner une limite de temps
3. Faire une liste de ses raisons
4. Identifier les moments les plus difficiles
5. Examiner son désir d’un verre d’alcool
6. Trouver des activités de remplacement agréables
7. Penser à d’autres breuvages intéressants
8. Se préparer mentalement aux moments délicats
9. Composer un argumentaire éclair
10. Tenir un journal
1. Ne pas faire la girouette !
Prendre une décision et ne plus la remettre en question est, je pense, ce qui est le plus difficile. Dans les premiers jours de janvier, alors que je venais de prendre la résolution de ne pas boire pour un an, j’ai dû me poser des questions sur la pertinence, la nécessité, l’utilité de mon choix toutes les quinze minutes. Puis, à un moment donné, épuisée par tous ces remous, j’ai décidé que je n’avais plus le droit de repenser mon choix. J’ai commencé à agir comme une automate. J’ai refusé d’entretenir ce débat intérieur avec moi-même. Mon choix est devenu indiscutable.
2. Se donner une limite de temps.
La pire attitude, surtout au début, est de voir sa décision comme quelque chose d’éternel. Une décision pour la vie ou pour…
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