Le français parlé de Montréal, le français québécois.
Ce blogue été rédigé dans le style d’un journal intime, Le journal de Catherine. Les textes sont écrits dans un français aux caractéristiques souvent très proches de celles de la langue parlée, particulièrement dans les phylactères des bandes dessinées. De plus, comme cette histoire a pour cadre Montréal, les personnages s’expriment dans le français du Québec. Ce dialecte, comme les autres dialectes français à travers le monde (France, Belgique, Suisse, Afrique, Haïti, etc.) possède des caractéristiques qui lui sont propres et qui ne sont pas nécessairement connues de toute la francophonie. C’est pour cette raison que j’ai inclus dans la seconde édition du livre papier de cette histoire un petit glossaire. On y trouve certains mots et expressions qui, généralement, ne figurent pas, pour diverses raisons historiques et culturelles, dans les grands dictionnaires de la langue française. Ces mots sont, pour la plupart, français dans leur forme. Il s’agit d’archaïsmes, de régionalismes, de québécismes ou encore d’emprunts à des langues étrangères.
Le glossaire ne constitue pas un relevé exhaustif de toutes les marques dialectales du français québécois qu’on peut retrouver en lisant cet album ni de toutes les fois où un terme ou une expression est utilisé. J’ai indiqué, à titre d’exemple, une des pages dans laquelle le terme apparaît, dans le texte ou dans un phylactère. Enfin, je ne donne pour chaque entrée que le sens dans lequel le mot est utilisé dans cet ouvrage.
Voici quelques extraits du glossaire qui apparaît dans la roman graphique. Les pages entre paranthèse renvoient aux pages du livre.
achaler : ennuyer, déranger (p. 68).
ambitionner : abuser (p.125).
astheure : maintenant (p.127).
carême : période de jeûne de 40 jours avant la fête de Pâques. Cet article traite du carême tel qu’il était observé par les catholiques du Québec, dans les années 1950 (p. 76).
chambranlant : instable (p.132).
cégep : collège d’enseignement général et professionnel (p.147).
chicoter (ça me chicotait) : tracasser (ça me tracassait) (p. 28).
chips : croustilles (p.19).
chum : amoureux (p. 39).
coche (il me manque une coche) : (je suis un peu folle) (p. 34).
craquer : abandonner (p.167).
cute : mignon, joli (p. 75).
engraisser (j’ai engraissé) : grossir (j’ai grossi) (p.134).
ennuyant : monotone (p. 38).
fin de semaine : week-end (p. 76).
fun : agréable (p. 25).
gang (faire partie de la gang) : groupe (faire partie du groupe) (p. 65).
garde-robe : mot masculin en québécois
Grande Noirceur : période de l’histoire du Québec allant de 1945 à 1960. Cette période est marquée par l’accession au pouvoir de Maurice Duplessis. (p. 77).
habitante : idiote, peu sophistiquée (p. 45).
icitte : ici (p. 77).
Vous pouvez lire la suite dans le roman graphique La sobriété volontaire. Une année sans alcool (2015, 2018)