15 novembre 2014
Les jours raccourcissent, la lumière change et ça commence à sentir la neige.
Moi, j’aime bien novembre et j’attends avec joie la première neige toute blanche, cette neige qui donne un air de propreté à tout notre paysage urbain, celle qu’on n’aura pas vraiment besoin de pelleter, car elle ne restera pas.
Le petit chaton que j’ai recueilli au milieu d’une tempête de neige l’hiver dernier, lui, est resté. Un petit minou d’hiver, frileux et possessif… Mais un bon compagnon. Un peu comme mon chum.
Ce matin, assez tôt, j’ai eu un appel un peu surprenant de Denise. Je n’avais pas eu de ses nouvelles depuis un bon bout de temps. C’est qu’elle avait du mal à composer avec ma sobriété. Elle se sentait toujours mal de boire devant moi. J’avais beau lui dire que ça ne me dérangeait pas du tout, elle préférait m’éviter. Et quand on se rencontrait par hasard chez des amies, elle me disait toujours, un verre à la main : « Je sais bien que moi aussi, je devrais arrêter de boire ». Ma seule présence semblait être à ses yeux un constant reproche de son comportement face à l’alcool. Éprouvant, pour l’une et pour l’autre.
Alors, quand j’ai reconnu sa voix au téléphone, j’ai été étonnée. Elle avait quelque chose à m’annoncer.
Vous pouvez lire la suite de ce chapitre dans le roman graphique La sobriété volontaire. Une année sans alcool (2015, 2018)