1er février 2015
Le défi de la Fondation Jean Lapointe commence aujourd’hui. On vous propose de ne pas boire du tout pendant 28 jours et de faire un don minimum de 28 $ ; 1 $ par jour de sobriété.
C’est la deuxième année d’existence du défi Les 28 jours les plus longs de ta vie. L’année dernière, moi, le 1er février, j’entamais le 2e mois de mon propre défi : une année entière sans alcool. Je me souviens d’avoir pensé qu’au lieu de m’engager à être sobre pour toute une année, j’aurais pu commencer de façon plus modeste et faire simplement ce défi. 28 jours ! Une pinotte par rapport à mes 365 jours ! D’ailleurs, c’est ce que j’entends autour de moi de ce temps-ci. Les gens me disent : « Tu dois trouver que c’est rien d’arrêter de boire pour 28 jours, toi qui as été capable de tenir un an ! »
Est-ce que se priver d’alcool pendant 28 jours, c’est facile ou difficile ? Ça dépend pour qui. Ça dépend de vos habitudes de vie. C’est l’aspect intéressant de cette campagne de financement. Elle permet aux gens d’évaluer à quel point l’alcool fait partie de leur vie. Pas bête du tout comme idée ! Pour certains, ce sera relativement facile, pour d’autres, extrêmement difficile. Et les occasions de prendre un verre ne manqueront pas, en février ! Pensez-y : le carnaval de Québec, la Saint-Valentin, sans oublier le Super Bowl, aujourd’hui ! Puis, il faut compter aussi avec les sorties au restaurant, les invitations chez des amis, mais surtout, nos petites habitudes de vie : le petit verre de vin en revenant de travailler pour relaxer, celui qu’on prend avec le souper… Les occasions de boire sont souvent bien plus nombreuses qu’on le pense.
Février est le mois le plus court de l’année, mais tout un mois sans alcool peut être très, très très long… Je suis bien placée pour le savoir, j’en ai fait douze de ces mois ! Un an de sobriété volontaire !
Je pense que l’expérience est intéressante et vaut la peine d’être tentée, ne serait-ce que pour ce qu’on peut apprendre sur soi, sur ses habitudes de vie. Ça peut apporter de bonnes réflexions. Et, après tout, ce n’est que pour un seul mois, pas pour toute l’année et pas pour toujours. Pensez à ceux que la Fondation Jean Lapointe veut aider avec votre don d’argent. Leur défi est beaucoup plus grand !
Je pensais çà tout ça, hier soir en me couchant, ce qui explique ce rêve étrange que j’ai fait.
Tag Archives: Une année sans alcool
Mamans, bébés et alcool
Un mot de l’auteure
Je continue à travailler sur l’édition papier du journal de Catherine. Il y a bien sûr beaucoup de travail de mise en page, mais aussi l’ajout de certaines histoires. Voici le premier crayonné d’une des planches de l’édition papier. Un sujet qui suscitera sûrement des discussions: les mamans et l’alcool. J’espère toujours avoir fini la version papier pour la mi-février.
Extrait du chapitre publié dans l’album papier La sobriété volontaitre.
5 juillet 2014. Allaiter pompette.
…Ça a fait six mois mardi que je n’ai pas bu une seule goutte d’alcool. Six mois ! La moitié de l’année ! J’étais fière de moi. J’avais envie de célébrer ! Mais comment? Je ne pouvais quand même pas lever un verre de vin en l’honneur de l’évènement ! Alors, je me suis dit que je pourrais mettre une photo sur Facebook. Une photo de moi levant un verre d’eau minérale à ma santé. Sans commentaire sous la photo. Juste un petit clin d’oeil à ceux qui savent… Mais quand je suis arrivée sur FB, j’ai vu qu’une de mes amies avait eu une idée semblable à la mienne.
Elle célébrait la naissance de son bébé, la fin de sa grossesse. Une belle photo d’elle-même, son bébé dans une main et un verre de vin à l’autre. Le bras fièrement levé en signe de victoire. Le commentaire disait « Retour à la normale! » La normale, de toute évidence, étant le verre de vin.
Je la comprends. Elle aussi venait de faire une grande période d’abstinence. Neuf mois de sobriété totale. Une sobriété… plus ou moins volontaire. Maintenant, une femme enceinte n’a plus le choix. Elle n’a pas le droit de boire de l’alcool. Et tout le monde la surveille.
Mais ça n’a pas toujours été comme ça…
Vous pouvez lire la suite de ce chapitre dans le roman graphique La sobriété volontaire. Une année sans alcool (2015, 2018)
Un p’tit schotch pour grand maman!
Un mot de l’auteure
Catherine a réussi à tenir un an sans boire une seule goutte d’alcool. Elle a donc aussi terminé son journal. Y aura-t-il une suite ? Je n’ai pas encore de réponse pour tous ceux et celles (et ils sont nombreux !) qui me posent cette question.
Je comprends votre curiosité et moi-même, j’aimerais bien savoir. Mais pour l’instant, je suis occupée à faire la version papier du blogue. Tout un travail ! Cet album comprendra quelques épisodes supplémentaires qui n’ont pas été publiés sur le blogue ainsi que des textes d’accompagnement. Cette édition papier devrait être disponible à la mi-février. Pour cette occasion, j’apporterai aussi quelques modifications au blogue. Je vous tiens au courant.
En attendant, voici le premier crayonné d’une des nouvelles planches qui fera partie de l’édition papier. Catherine est en grande discussion avec sa grand-mère.
À bientôt et merci de me lire !
Danièle A.
Extrait du chapitre paru dans l’album papier:
…J’ai la chance d’avoir encore une grand-mère. La mère de ma mère. Elle a plus de 90 ans, une personnalité forte, une santé qui tient le coup, mais surtout, surtout, elle m’adore. C’est facile pour moi d’aller la voir régulièrement, car elle habite dans une résidence pour personnes âgées qui n’est pas très loin de chez moi. D’habitude, j’apporte un petit souper, on mange ensemble et je pars assez tôt. Hier soir, elle m’a proposé de rester un peu plus tard. Elle avait envie de placoter. Donc, une fois la vaisselle faite, je m’installe au salon avec une bonne tisane bien chaude. Grand-maman, elle, n’en voulait pas.
« Le scotch, c’est pas plus dangereux qu’autre chose. Il faut juste pas abuser. Un peu d’alcool, juste ce qu’il faut, c’est bon pour la santé. Quand mes enfants étaient jeunes et qu’ils avaient mal au ventre, je leur faisais une ponce avec du brandy, de l’eau chaude et du sucre. Je te dis que leur mal de ventre passait vite et ensuite, ils dormaient comme des bûches…
Vous pouvez lire la suite de ce chapitre dans le roman graphique La sobriété volontaire. Une année sans alcool (2015, 2018)
La fin d’une année sans alcool. La fin ?
1er janvier 2015
Un an, déjà, que je tiens ce journal ! Et aujourd’hui, alors que j’y écris peut-être pour la dernière fois, je voulais prendre le temps d’y faire un bilan final de l’année qui vient de s’écouler. Je voulais me lever tôt ce matin et prendre le temps de bien réfléchir à l’année que je viens de vivre, bien sûr, mais aussi au choix que j’ai fait, hier soir. Je voulais relire tranquillement tout ce que j’ai écrit l’année dernière pour voir les leçons que je pourrais en tirer, pour m’aider à planifier un peu l’année qui commence aujourd’hui. Je voulais aussi revivre un peu l’année 2014. On oublie tellement vite ! Même quand on ne boit pas…
Mais voilà… Je me suis levée bien tard. Le réveillon a été riche en émotions de toutes sortes ! Et dans peu de temps, je devrai me préparer pour le traditionnel souper du Jour de l’An chez ma sœur. Alors, ce bilan attendra un peu, parce que je veux d’abord noter ce qui s’est passé hier soir.
Je suis partie pour le réveillon un peu hésitante. D’abord, je craignais qu’on ne me laisse pas attendre minuit pour prendre mon premier verre d’alcool. J’avais un peu peur qu’on me dise que ça ne valait pas la peine d’attendre la fin de la soirée, d’attendre le premier coup de minuit. Mais non, tout comme à Noël, tout le monde me soutenait, me félicitait d’avoir réussi à tenir si longtemps. Ça me faisait chaud au cœur et j’en étais très heureuse. Mais, en même temps, j’étais un peu mal à l’aise.
C’est que je ne savais plus ce que j’allais faire. Recommencer à boire ou non ?Lboit seule.
Vous pouvez lire la suite de ce chapitre dans le roman graphique La sobriété volontaire. Une année sans alcool (2015, 2018)
Une année sans alcool. Quel bilan ?
31 décembre 2014
Dernière journée de cette résolution que j’ai prise le 1er janvier 2014. Dernière journée sans alcool ! Cette nuit, en fêtant la nouvelle année, je pourrai aussi célébrer le fait que j’ai réussi à ne pas boire une seule goutte d’alcool pendant toute une année ! Une année sans alcool !
Mais voilà… Après toute une année à me priver ainsi, j’aurais pensé que cette dernière journée se passerait à compter chaque heure, chaque minute, chaque seconde qui me sépare de ce premier verre de vin ou de champagne tant attendu. Je m’attendais à ce que l’anticipation me rende fébrile d’impatience. Mais non. Je suis étrangement calme. En fait, je ressens comme un mélange de joie, de fierté… et de tristesse. L’aventure tire à sa fin.
Au début de l’année, Jean-Marc m’a demandé pourquoi je voulais arrêter de boire pendant un an. « Un an sans alcool, qu’est-ce que ça prouve ? » Ça prouve que j’étais capable de le faire, de tenir tout ce temps-là. Et alors ? Est-ce que ça a changé ma vie ? Est-ce que ça a changé quelque chose ? Est-ce que ça valait la peine ?
J’ai pris cette résolution le matin du 1er janvier 2014, au lendemain d’un réveillon trop arrosé. J’avais un gros mal de tête. Même si je pensais à ce projet d’abstinence totale depuis quelque temps, j’ai pris ma décision de façon un peu impulsive ce matin-là. En fait, ce n’est qu’après deux mois d’abstinence, que j’ai finalement fait une liste de mes dix raisons les plus importantes pour arrêter de boire. Maintenant, après un an sans alcool, je dois prendre le temps de faire un bilan. Que puis-je dire au sujet de ces dix raisons ?
Vous pouvez lire la suite de ce chapitre dans le roman graphique La sobriété volontaire. Une année sans alcool (2015, 2018)