Le bon vin endort…

20 septembre 2014 (suite)

Mon rendez-vous avec l’endocrinologue ne commence pas bien. Alors que je veux lui parler de mes douleurs musculaires, elle s’est arrêtée au fait que je ne bois plus. Et elle pense, comme la plupart des gens, que si j’ai arrêté de boire complètement, c’est que je suis alcoolique. Moi, je voudrais parler du sujet de ma visite : mes problèmes de fibromyalgie. Maintenant qu’elle m’a étiquetée comme alcoolique, pourra-t-elle entendre quoi que ce soit d’autre ?
Mon alcoolisme l’intrigue et elle continue à m’interroger sur ce sujet, ce qui lui causera une surprise de taille…

C'est la faute à la sobriété
C’est la faute à la sobriété

Et c’est là-dessus que s’est terminée la consultation. Le médecin me prescrit de recommencer à boire. Boire… avec modération. La modération, la solution à tous les problèmes? Un message que l’on entend beaucoup au Québec. Un message tellement fort que même mon médecin ne le remet pas en question. Oui, je sais que le vin peut avoir des effets bénéfiques sur notre santé. Les antioxydants, entre autres. Mais est-ce que boire un verre de vin par jour est essentiel à une bonne santé ? Et est-ce que vraiment la sobriété totale peut causer des problèmes de santé ?

Je vais quand même attendre avant de faire remplir la prescription de mon médecin…

 

4 thoughts on “Le bon vin endort…

  1. Cela vient de loin, la conviction du corps médical ( et de la tradition) que l’alcool est bénéfique. Maman me donnait un peu de vin avant le repas pour favoriser mon appétit. C’était une recommadation médicale et j’étais toute petite…La bataille sera difficile surtout quand elle remet en question les habitudes (par nature, excellentes) des médecins eux-mêmes.
    Quand même désolant…la réponse de cette femme médecin est un peu le pendant féminin de la réponse habituelle d’un homme médecin qui aurait sans doute dit clairement ” ce sont vos nerfs, ma petite madame”. Tous deux auraient sans doute “prescrit” une détente, avec alcool ou avec petite pilule.
    Oui, il vaut mieux attendre avant de remplir cette “prescription”.

    1. Merci Diane! Merci de tes souvenirs qui sont venus en réveiller d’autres chez moi. On en reparlera…
      La page de bd de cette semaine, comme celle de la semaine dernière d’ailleurs, est basée sur une rencontre réelle entre mon médecin et moi. Le médecin n’était surtout pas prête à remettre en question ses propres habitudes.
      Catherine aurait pu trouver dans cette intéraction une raison pour laisser tomber sa résolution mais en fait, l’attitude désinvolte du médecin et son abscence d’écoute ont plutôt eu l’effet contraire.

  2. Merci de ce tour de force devant l’écoute bloquée du spécialiste! Y aurait-il du vrai dans la solution? Serait-ce mieux un verre de vin que tous les médicaments de sources chimiques inconnues? Attention aux solutions faciles? Et si seulement on pouvait faire confiance, mais à qui? A suivre…

    1. Chère Lisette,
      Depuis toujours (ou presque), les médecins ont conseillé l’alcool à leurs patients pour les guérir de divers maux et ce, même aux enfants (bière, vin, brandy). Peut-être est-ce bon. Mais il faut tenir compte du patient et être à l’écoute, ce qui n’est pas le cas dans cette histoire. Nous poursuivrons notre discussion… Merci de ton commentaire.
      Danièle

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