
Sobriété volontaire. Une expression et un mode de vie qui gagnent en popularité.
Dès le début de l’écriture du blogue en 2013, je voulais trouver pour Catherine, le personnage principal, une façon élégante de présenter aux gens sa résolution du Nouvel An, l’expression « J’ai arrêté de boire » ayant une connotation plutôt… péjorative. J’ai construit l’expression « sobriété volontaire » sur le modèle de celle plus connue : « simplicité volontaire ». Il y a, pour moi, dans les deux expressions une pointe de snobisme qui fait sourire. C’est un peu comme dire : « Ne vous méprenez pas ! Ce n’est surtout pas par manque d’argent que je vis simplement. Je ne suis pas pauvre. C’est par simplicité volontaire. » Alors pour Catherine c’est aussi comme dire : « Ce n’est pas à cause d’un problème d’alcool que je ne bois pas. Je ne suis pas alcoolique. C’est un choix de sobriété volontaire. »
En 2013, l’expression « sobriété volontaire » n’était pas encore utilisée. Pas à ma connaissance, du moins. Une recherche sur l’internet n’avait rien donné. Catherine a utilisé le terme « sobriété volontaire » une première fois, le 8 mars 2014, lorsqu’elle fait part à ses collègues de travail de sa grande décision. Mais en août 2014, alors que je prépare le billet « Le poids des mots. La sobriété volontaire », cette fois, une nouvelle recherche sur l’internet m’apprend que l’expression existe déjà, MAIS elle est synonyme de « simplicité volontaire ». L’expression ne semble pas exister dans le sens dans lequel, moi, je l’emploie. « Sobriété volontaire » serait donc, non pas un néologisme de forme, mais plutôt un néologisme de sens ! Comme dirait Catherine : « COOOOOL ! », car pour une linguiste, quel plaisir que d’inventer des mots ou des expressions !
Mais depuis la publication du blogue, l’expression a fait son chemin. Chantal Tellier l’utilise dans des articles pour Elle Québec publiés en janvier 2015, So, So, So, Sobriété et en mars 2015 Sobriété. La révolution au féminin. Je vois maintenant l’expression utilisée non seulement dans les médias, mais aussi par ceux et celles qui décident de faire l’expérience de la sobriété… volontaire, une expérience de plus en plus populaire, paraît-il. D’ailleurs, récemment, une recherchiste me contactait pour me demander une entrevue pour une émission de télévision sur ce sujet, une émission dont le titre serait La sobriété volontaire. (Note : Depuis la rédaction de ce texte pour la deuxième édition du roman graphique, Télé-Québec a diffusé à deux reprises l’émission Sobriété volontaire. On peut la voir our la revoir sur leur site internet. http://bancpublic.telequebec.tv/emissions/emission-68/sobriete-volontaire
Voici la définition de l’expression telle qu’utilisée dans l’album :
La sobriété volontaire est un mode de vie dans lequel une personne se prive volontairement d’alcool pendant une période de temps plus ou moins longue. Si dans vos recherches vous découvrez une utilisation antérieure à la mienne de l’expression « sobriété volontaire » dans le sens que je viens E
Extrait de la préface de l’album La Sobriété volontaire. Une année sans alcool. (Danièle Archambault), 2014, 2015, 2018. ISBN: 978-0-9896932-2-6